jeudi 14 novembre 2019

Les Howling Wolves


Outre les articles de fond qui me prennent pas mal de temps à monter, je vais me lancer dans quelques articles de lore, de mon lore personnel à vrai dire. Ça fait un moment que je l’écrit seul dans mon coins et le fait évoluer avec les diverses évolution de Warhammer 40.000. Je ne suis pas méga à l’aise parce que je tends à considérer que les fan-fictions sont rarement de bonne qualité, mais un certain ork m’a convaincu de vous gratifier d’un peu de ma prose. Je vais donc vous présenter mon chapitre perso, au départ c’était une grande compagnie perso, mais les évolutions du jeu allant j’ai pris la décision de monter un peu en gamme, ce qui me paraissait être la seule manière de rester un poil cohérent. Allons y donc.

I.                  La 13° Grande chasse


A la fin du 36° millénaire, après l’Age de l’Apostasie, le Siège de Fenris par le Cardinal apostat Bucharis de Gathalamor le chapitre des Space Wolves se réunit pour mettre sur pied une nouvelle Grande Chasse. La Grande Chasse est une tradition des fils de Fenris qui consiste à partir en quête du primarque perdu de la légion. Chacune de ces grandes chasses est un évennement majeur et permet soit de recouvrir des artefacts, soit d’éliminer de grave dangers pour l’Imperium, mais à chaque fois ce sont de grandes sagas qui sont écrites ! Celle-ci était la treizième. Plusieurs flottes furent constituées pour aller au travers de la Mer des Etoiles à la recherche d’indices qui permettraient de retrouver Leman Russ.                             
Osulf Tueur de Dieu


La grande compagnie d’Osulf Tueur de Dieu réunit son ost à bord du Cœur de Valdrmani, une barge de bataille antique. A ses cotés deux croiseurs d’attaque, le Hérault de l’Hiver et l’Hymne Glacial et toute une flotte d’escorteurs. Pour assister Osulf le Loup Suprême détacha une meute de Gardes Loups de sa propre grande compagnie menés par Thorfin Demi-face, un ancien membre de la Wolfblade, rompu à l’exercice de la diplomatie, mais aussi un fin tacticien, fréquemment choisi pour mener une grande meute au combat.
La tâche qui incombait aux Howling Wolves était d’enquêter sur des vestiges de l’histoire de la légion pendant la Grande Croisade. Pour cela ils iraient dans le Sous-Secteur Kerberos dont la conquête fut le fruit de la collaboration de la légion des Space Wolves et des Luna Wolves. Pour les Space Wolves le symbolisme des deux têtes de loups les avait mené à nommer dans leur récit ce sous-secteur Morkaï. Ils firent donc route pour ne plus être revus pendant des millénaires, ni eux, ni le sous-secteur Kerberos.

Le Cœur de Valdrmani

II.               La Croisade Indomitus

Gregor Thunderbelly
A la fin du 41° millénaire les conséquences de la Treizième Croisade Noire déchirent littéralement la galaxie en deux. Le Primarque des Ultramarines lance la Croisade Indomitus pour apporter le renfort des Space Marines Primaris partout où ils peuvent être nécessaires. C’est lors de cette croisade qu’un ost de Grey Shields menés par le Capitaine Gregor Thunderbelly découvrit un passage menant au sous-secteur Kerberos. Celui-ci était isolé du reste de l’Imperium par une tempête warp dont l’énergie avait été détournée par la Cicatrix Maledictum. Des appels de détresse impériaux émanaient du sous-secteur. Ils affichaient des codes de sécurités antiques, mais Grégor choisis de tout de même y répondre et c’est ainsi qu’il découvrit un sous-secteur largement ravagé par la guerre et l’hérésie.

C’est en venant en aide à un détachement de Howling Wolves qui menait des actions d’arrière-garde sur le monde chevalier d’Athica qu’il découvrit deux choses, pour les habitants du sous-secteur, seulement quatre années standard s’étaient écoulées, et les Howling Wolves avaient de toute évidence survécus. Ils étaient désormais à la tête d’un ost constitué des survivants de plusieurs des mondes du sous-secteur qui avaient été envahis par les forces du chaos. Contraint à évacuer plusieurs de ces planètes, dépassés par un ennemi en surnombre, ils avaient fait le choix de céder du terrain le plus lentement possible afin de constituer une force suffisamment forte pour contre attaquer le moment venu. L’arrivée des Grey Shields était pour eux une excellente nouvelle.

III.           La Fondation

Après avoir sécurisé une tête de pont dans la forteresse Ramilies gravitant dans le système des Colonnes d’Héraklyon où les troupes purent être sécurisées, ravitaillées et inspectées, les Howling Wolves et leurs alliés subirent une inspection de l’inquisition.
Mécontents de ce contretemps dans leurs opérations de reconquête, ils ne firent cependant pas obstacle aux inquisiteurs, d’autant que ceux-ci étaient accompagnés de membres de l’Adeptus Custodes. Après deux mois d’inspections, d’interrogatoires, d’analyse de leur patrimoine génétique, les Howling Wolves furent finalement déclarés vierges de souillure chaotique. Toutefois les liens qui les liaient à d’autres armées qui s’étaient mises sous leurs ordres furent interrogés.
La Haute Reine des Chevaliers d’Athica avait fait vœu d’allégeance au Jarl Osulf et a ses successeurs en échange du vœu des Astartes de reprendre son monde et de le purger des forces de la maisonnée rivale de sa planète qui avait rejeté ses vœux à l’Imperium et sombrée dans l’hérésie. De la même manière les Sœurs de Batailles de l’Ordre du Bouclier de l’Aurore s’étaient rangé sous l’étendard des fils de Fenris depuis que leur monde d’origine avait été ravagé par des traîtres. Les Sœurs du Silence de la Forteresse d’Hadès étaient dans une situation plus complexe. Liées depuis des millénaires aux maisonnées nobles d’Olympéïa elles avaient poursuivis ce lien avec la dernière des chevaliers d’Athica. Diverses unités des régiments de la Garde Impériale avaient également rejoint le commandement des Astartes.
Il fut convenu que la reconquête des planètes Olympéïa et Domus serait les objectifs premiers de la Croisade des Veneurs et que dès lors que ces planètes seraient reprises alors leurs armées ne seraient plus sous le commandement des Howling Wolves. En attendant cela ne représentait qu’un chevalier et une cinquantaine de combattantes. Les Sœurs du Silence durent elles suivre le décret du Dispensatus Anathema qui leur offrait un nouveau statut, elles fondèrent la vigie d’Hadès et la société de porteurs du gène Paria qui y vivait fut réformée pour alimenter la Vigie en combattantes. Quant aux membres de l’Astra Millitarum ils furent détachés à un nouveau commandement autonome qui allait mener la Croisade des Veneurs.
Les Howling Wolves réclamèrent la forteresse stellaire orbitant autour des Colonnes d’Héraklyon comme forteresse monastère et devinrent ainsi les gardiens du passage menant au sous-secteur Kerberos. Ils étaient désormais prêts à repartir en Chasse.
~
Le sous-secteur Kerberos dans l'une de ses premières itérations, il a bien évolué depuis!


La semaine prochaine je vous parlerais de leur organisation, puis ensuite viendront plus de détails sur le sous-secteur Kerberos, ses habitants et ce qu'il s'y passe.



vendredi 8 novembre 2019

Space Marine, un métier d’homme ?

Ou pourquoi n’y a-t-il pas de femmes dans l’Adeptus Astartes ?


Je sais que je mets les pieds dans un débat qui est parfois houleux dans la communauté donc commençons par quelques clarifications. Je ne vais en aucun cas dire à qui que ce soit comment peindre ou convertir ses petits soldats de plastiques, résines et métaux. Aucune police de la pensée ne va débarquer chez vous pour que vous fassiez ou ne fassiez pas de Space Marines féminins.
Maintenant que c’est dit on va pouvoir disserter plus librement. Depuis quelques années je vois des personnes faire des conversions plus ou moins bien réalisées pour faire des space marines de sexe féminin, et ce pour diverses raisons. Ces raisons ne vont pas m’intéresser ici, ni leur pertinence, je vais seulement m’intéresser au background de Warhammer 40000.
Donc notre question est pourquoi, par l’Empereur, n’y a-t-il que des hommes dans l’Adeptus Astartes ? Pour répondre à cela je vais d’abord aborder les diverses raisons qui peuvent exister dans le fluff, cette partie sera très « aspects pratique »du sujet. Ensuite je vais aborder une partie un poil plus technique quant à ce que certains appelent en anglais la « trivia » de Warhammer 40000, à savoir, les inspirations hors 40k qui influencent 40k.


I.                  Quelques extrapolations autour du « lore »

A.                Les Space Marines, fils des Primarques,  fils de l’empereur

« _Dites papa et maman, comment on fait un Space Marine ?
_Bah tu prends un adolescent pré-pubère, tu lui greffe pleins d’organes bizarre et tu le drogue à mort, s’il survit il pourra peut-être devenir Space Marine ! »
Jusque-là on est d’accord ? Bon, bah la biotechnologie c’est une discipline (des disciplines ?) compliquée. Je vous met en bas de l’article un article[i] (en anglais, il a été repris sur des sites français mais passé par le prisme de journalistes catholiques "pro-vie", et j’ai un peu la flemme de faire une double lecture comparative pour savoir s’ils ont modifié des choses ou pas). Cet article explique que les greffes d’une personne d’un sexe donné vers l’autre ont statistiquement plus de chances d’échouer (ce qui pour les 2% de la population né intersexe doit être bien chiant en cas de besoin de greffe).
Si vous avez lu mon précédent article sur ce blog, j’y évoquais le fait que la création des légions Space Marine pendant la grande croisade était un processus hautement industriel. Quelle est la principale différence entre un process artisanal et un process industriel ? C’est la standardisation. Dans une unité de production industrielle on cherche à produire rapidement et en masse des produits identiques en appliquant des gestes techniques identiques. De fait si l’on veut produire du légionnaire en masse on doit aller à la simplicité, et il est plus simple de n’avoir qu’une chaine de production pour les hommes qui survivraient plus facilement à des greffes faites à partir de donneurs masculins, déjà que les taux de survie à la transformation en SM ne sont pas folichons…

B.                La sélection naturelle

La sélection naturelle est un processus de l’évolution qui permet de conserver des traits génétiques dans une population par le succès reproductif de ceux qui portent ses gènes et la disparition de ceux qui n’arrivent pas à se reproduire. Je ne mets pas de sources pour ça, je vous fais confiance pour avoir les notions de biologies de base sur ce sujet, au pire elles sont assez facilement accessible.
Nous somme sur une planète quelconque, que pour les besoins de notre expérience de pensée nous nommerons Tadbou Secundus. Un chapitre de Space Marines a libéré Tadbou Secundus d’une invasion xenos et réclamé la planète comme monde chapitral. Le chapitre en question a un processus de sélection bien barbare comme il faut où les aspirants (des gamins entre 8 et 12 ans) s’entretuent pour choisir les plus forts, rusés, habiles et déterminés des combattants. Ces aspirants sont choisis parmi les individus les plus forts/rusés/habiles/déterminés de leur planète.
Sur ceux ayant passé la première étape vient ensuite une série d’autre pendant laquelle d’autres aspirants vont mourir. Le taux de réussite n’est pas brillant et le chapitre des Trucidators n’est pas particulièrement réputé pour la finesse de ses stratégies mais plus pour les massacres au corps à corps à grand coups de bottes énergétiques et de tronçonneuses, du coup, ils recrutent en flux tendus.
A votre avis, à force de prélever les meilleurs individus de la population avant qu’ils ne se reproduisent, il arrive quoi à la population ? Elle va perdre une partie de ces caractères génétiques. De fait, ceux qui vont survivre, et se reproduire parmi les mâles de la planète sont ceux qui n’ont pas été sélectionnés. Heureusement, les Trucidators ne recrutent pas parmi les femmes et vu que Tadbou Secundus est une planète ignoble où il faut lutter pour survivre, les femmes portent toujours les gènes les plus adaptés à la survie et au combat !

II.               La « trivia », ou l’influence du monde réel sur un monde fictif

Ce n’est un secret pour personne, Warhammer 40000 puise pour les différentes factions qui le compose dans des cultures qui existent ou ont existé dans notre monde. Il serait de toute manière bien difficile de créer un récit totalement fictif expurgé des influences idéologiques de l’auteur, du groupe social auquel il appartient et de la société à laquelle ce groupe social appartient, pour ne pas dire impossible. Le Games Workshop des débuts n’était pas le Games Workshop d’aujourd’hui, et, je le dit pour ceux qui ne connaissent pas les origines de nos univers favoris, c’est un fait extrêmement important.
Au départ Warhammer 40000 a un aspect de comédie noire extrêmement important, on se moque des institutions réelles au travers d’un univers fictif. L’Imperium qui représente la principale partie de l’Humanité y est décrit comme un système oppressif, mais le seul viable, et ce système s’inspire de divers systèmes ayant existé. D’habitude je râle quand j’entends dire que l’Imperium est constitué de « catholic space nazi », parce que j’ai un peu étudié l’histoire, et de fait je vois bien d’autres choses que le nazisme. Déjà première mise au point, l’Imperium ne saurait être nazi. Le nazisme est définit par deux traits majeurs, premièrement la supériorité de la race aryenne, et l’ennemi fondamental que représente pour cette idéologie la « race juive ». Aux dernières nouvelles il n’y a ni aryens, ni juifs dans warhammer 40000. Et il y a une certaine diversité dans les races humaines.
Certes on représente avant tout des blancs caucasien, mais est-ce dû au fait que les joueurs et les concepteurs sont majoritairement blancs et représentent plus facilement des blancs ou au fait que les autres couleurs de l’humanité auraient disparu ? Je penche pour la première proposition. Pour rappel l’Empereur est né en Anatolie, c’est probablement un Turc, un Khurde ou Arménien, ou n’importe quel groupe ethnique de la péninsule, mais pas un blanc.
Donc disions-nous, l’Imperium n’est pas nazi. Mais le nazisme appartient à un groupe idéologique plus large. Le nazisme est une variante du fascisme, idéologie développée au départ en Italie et qui s’est répandue dans toute l’Europe et a pris le pouvoir dans certains pays. Ce qui m’intéresse ici c’est une idée intrinsèque aux divers fascismes, le concept d’homme nouveau, d’homme supérieur. Vous voyez où je veux en venir non ? Bon avant de sauter aux conclusions, définissons mieux ce concept. Cet homme nouveau donc représente l’idéal vers lequel doit tendre chaque membre de l’état fasciste, un idéal voué à la régénération de la race dans une perspective essentialiste et raciste. Il est à la fois le paysan, l’ouvrier et le soldat. Sur les affiches on représente d’ailleurs très souvent le soldat. En revanche, on ne voit pas ou peu la femme. Il représente en fait un renouveau de l’humain, tant psychologiquement que physiquement. Un être parfait. J’ai pu lire un rapport entre l’homme nouveau des fascismes et le surhomme Nietzschéen, mais de fait le surhomme de Nietzsche s’affranchit des contingences sociales, là où l’homme nouveau du fascisme lui s’y conforme parfaitement. L’Homme nouveau est à la fois fidèle à la tradition et à l’ordre moral, mais il est aussi le vecteur de la supériorité technique de sa société.
Les parallèles entre le concept d’homme nouveau et de Space Marine est relativement simple à établir, un être sélectionné pour sa supériorité physique et mentale, et rendu encore plus puissant sur ces aspects héritier d’une tradition millénaire, mais équipé du matériel le plus sophistiqué à la disposition de sa civilisation. Un guerrier forgé pour établir la supériorité de sa civilisation sur toutes les autres. Un être qui se conforme parfaitement à ce qui est attendu de lui. L’Astartes est ainsi bien plus proche de l’homme nouveau du fascisme que du surhomme Nietzschéen.
Et dans cette vision de l’Homme nouveau, la femme n’a pas sa place comme égale.
~
Bien sûr tout ceci n’est qu’extrapolations, et peut être remis en cause d’une manière ou d’une autre, d’une part chacun construit son armée comme il l’entend, et d’autre part Games Workshop peut décider du jour au lendemain de changer sa manière de représenter les choses. Cela représente ma lecture de cet univers. L’Imperium n’est selon moi pas un état fasciste, ou plutôt, il n’est pas que fasciste, ni complétement fasciste, mais cet aspect est relativement important pour analyser le rapport d’une institution comme l’Adeptus Astartes à la question du genre. N’hésitez bien sûr pas à me donner votre opinion en commentaire!
Le prochain sujet que j’aborderai sera « le Chaos, ou pourquoi Magnus a raté sa vie, et Russ n’était pas un hypocrite » ;)  

jeudi 7 novembre 2019

Grombur le Rebelle

Aujourd’hui, je vais vous compter l’histoire de mon ancêtre, le glorieux Grombur.

Né quelque part dans l’est des Montagnes du Bord du Monde, Grombur était un Orque comme les autres. Il vivait de pillages de villages tribaux, comme le reste de la tribu du Sanglier Rouge. Mais une particularité le distinguait des autres : il était revanchard.

Grombur, de face

Chez les Sangliers Rouges, il était de coutume que tous les Orques affrontent le chef régulièrement, afin que la tribu soit toujours menée par le plus fort. Comme Grombur était trop occupé à vouloir se venger du moindre petit affront qui lui était fait et ruminait toujours une cruelle vengeance, il se battait souvent, il en oubliait de tester sa force contre son chef. Certains se moquaient de lui et interprétaient cela comme de la lâcheté, l’affublant du sobriquet Grombur le Chétif. Bien entendu, cela ne lui plaisait pas du tout et entretenait le cercle vicieux : à vouloir se venger de ceux qui se moquaient de lui, il oubliait toujours d’affronter le chef.

Sa vie changea lorsque son campement fut attaqué de nuit par l’Œil de Jade, un régiment d’élite de Nains de Chaos spécialisés dans la capture d’esclave. A peine réveillé, il fut jeté dans une cage et expédié vers les Terres Sombres avec le reste de sa tribu. C’est alors que commença le long calvaire de Grombur. La moitié des Sangliers Rouges périrent lors du voyage, de soif et de faim, mais aussi de fatigue : les bêtes de trais étant morte sur la route, certains Peaux-Vertes furent fouettés pour tracter les lourds attelages.

Grombur, de dos

Une fois arrivés à la forteresse à laquelle les Orques étaient destinés, les Sangliers Rouges devinrent des cobayes. Ils découvrirent avec effroi que des mages Nains du Chaos avaient spécifiquement demandé à l’ Œil de Jade d’imposer toutes ces conditions infernales aux captifs lors du voyage, pour que seul les plus forts restent en vie. Grombur fut passa d’une cage à une cellule, où chaque jour il subissait des sortilèges et des traitements alchimiques. Il n’était pas mieux traité que lors du voyage, mais il sentait qu’il devenait paradoxalement plus grand, plus résistant et sa peau devenait de plus en plus sombre. Il devint l’un des premiers Orques Noirs. Mais alors que sa force grandissait, son esprit de revanche aussi. A force de subir des expérimentations, tous les Sangliers Rouges finirent par mourir. Sauf Grombur, maintenu en vie par son unique désir de vengeance.

‘’Récompensé’’ pour son exploit, il eu la possibilité de sortir de sa prison pour servir d’esclave sur des chantiers infernaux, là où n’importe quel Peaux-Verte succomberait rapidement à l’air irrespirable et aux lourdes charges. La nourriture était infecte et il devait manger chaque jour une espèce de soupe d’eau croupie et de chou gris, la seule plante qui poussait dans les étendues souillées des Terres Sombres. Pour Grombur, ce goût sera resté à jamais celui de la rancœur.

Un jour, l’Œil de Jade apporta de nouveaux Orques à trafiquer aux mages et Litrik fut rappelé des chantiers. Son nouveau but était de surveiller les geôles de ses congénères, de la tribu des Dents de Cendre. Ce fut une grande erreur de confier la surveillance d’une tribu désespérée à un Orque Noir. Dès la première nuit, il neutralisa les gardes Nains, leur vola les clefs et libéra tous les prisonniers. Salbek, chef des Dents de Cendre, reconnu immédiatement la supériorité de Grombur et ne discuta même pas lorsque celui-ci s’arrogea le commandement. Il donna même à son providentiel sauveur le titre de Grombur le Rebelle.

WIP des Dents de Cendre

Pris par surprise, les Nains du Chaos étaient dépassés face à la puissance de leur propre création. Allant de prisons en prisons, libérant de plus en plus d’Orques et de Gobelins, les révoltés semèrent une dévastation sans nom. L’Œil de Jade dut intervenir pour contrer la révolte. Glutk'klatug, champion du régiment, s’interposa en personne devant Grombur. Le combat fut intense, avec d’une côté un Peaux-Verte furieux et avide d’éventrer un tortionnaire et de l’autre un Nain convaincu de sa supériorité. Les spectateurs racontèrent que Khorne en personne, attiré par la haine de Grombur et voyant là la possibilité de gagner en puissance sur la divinité des Nains du Chaos, intervint sur le champs de bataille. L’Orque Noir fut pris d’un spasme de puissance divine et renversa Glutk'klatug qui fut jeté dans un ravin, ce qui mis fin à la bataille.

Glutk'klatug, juste avant de tomber dans le ravin

Ce ne fut pas la fin des problèmes, les Nains du Chaos n’ayant pas dit leur dernier mot. Mais ceci est une autre histoire, que je vous raconterai peut-être un jour.